• Previet!

    Nous trouvons qu'il ne fait pas assez froid à Moscou (aux alentours de -1°, avec des épisodes neigeux qui ravissent Cannelle).

    Nous décidons donc de prendre l'avion pour atterrir à Irkoutsk, à l'orée du lac Baïkal. On se reprend à l'occasion +5H de décalage horaire, à ajouter aux +3H de Moscou. Notre organisme commence à fatiguer de tous ces changements! Notre sommeil est bizarre d'ailleurs, ainsi que notre appétit. On se réveille la nuit affamés alors que la journée on se force un peu à manger. Enfin, surtout Romu et moi, car les deux merdeux traversent les fuseaux la fleur au fusil.

    Bref. Dans l'avion pour Irkoutsk, nous rencontrons un jeune légionnaire russe qui fait partie de la légion étrangère... à Marseille!

    Il était blond, il était beau, il sentait bon le goulag chaud... Mon légionnaire... 

    Il est tout content de trouver des français qui se rendent dans sa ville natale, son accent est délicieux, et il nous promet de nous aider à ne pas tomber sur un taximan trop gourmand. "C'est pas tous les jourrrrrrs que je peux aider des frrrrrançais à Irkoutsk!"

    Lorsqu'on arrive, il s'excuse (!) car il doit aller embrasser sa petite amie, mais nous promet de revenir tout de suite. 

    Conclusion: on aime de plus en plus les Russes, qui non seulement sont chaleureux, mais en plus sont des hommes d'honneur... Ils sont capables de mettre leur libido de côté (et là, on parle de la libido d'un jeune militaire russe qui revient en permission après des mois de légion étrangère en France!) pour donner un coup de main à des français qu'ils ne connaissent pas! Son geste a une valeur décuplée...

    Notre mignon légionnaire et sa chérie tout aussi canon nous rejoignent, appellent un mini-bus pour nous, et l'attendent en notre compagnie, pour être sûrs de ne pas nous laisser seuls et paumés sur le tarmac du minuscule aéroport. On en serait presque gênés!

    34- Un petit tour en Sibérie...

    Derrière moi (au top de ma forme) nous apercevons notre ange gardien et son Angiskaya!

    A Irkoutsk, on fait vite le tour de ce qu'il y a à voir. En gros, rien. Il n'empêche que cette petite ville a un charme tout à fait russe qui nous inspire. Même les chiens errants ont un air de Poutine, et nous leur distribuons toutes les saucisses que nous ne mangeons pas durant le petit déj. Chien errant sibérien, au passage, ne doit pas être un job de rêve non plus.

    34- Un petit tour en Sibérie...

    On croise un compatriote pas commode.

    34- Un petit tour en Sibérie...

    34- Un petit tour en Sibérie...

    34- Un petit tour en Sibérie...

    34- Un petit tour en Sibérie...

    En fait, nous avons fait cette halte à Irkoutsk pour plusieurs raisons:

    1- S'entraîner à prononcer Irkoutsk sans postillonner.

    2- Pouvoir se rendre au lac Baïkal en 1heure.

    3- Faire faire nos visas mongol et vérifier au passage si les forums de voyage sont crédibles...ou pas.

    En effet, quand nous prendrons le transsibérien dans quelques jours, nous allons traverser la Mongolie, ce qui nécessite un visa. Vu que l'obtention du visa chinois nous a pris plusieurs jours à Paris, nous n'avons pas pu faire dans la foulée le visa mongol. J'ai téléphoné à l'ambassade mongol de Paris qui m'a certifié qu'il était impossible d'obtenir un visa mongol en Russie. Alors que les forums de voyage disaient le contraire.

    Concertation. Réflexion. Signature d'une décharge de responsabilités: si ça foire, personne ne me remet la faute sur le dos!

    Ouf, contre toute attente, l'obtention du visa à Irkoutsk est simple comme un jeu d'enfant: on remplit le formulaire, on donne une photo, on paye 50 balles, et on nous donne notre visa! Du jamais vu! 

    Forum de voyage 1- Ambassade de Paris 0

    Dosvidanyaaaaaaaaa!

     


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  • A Moscou, y a plein de trucs de ouf.

    Par exemple, nous, les Français, à Paris, on prend le métro parce qu'on n'a pas trop le choix, c'est pas vraiment qu'on kiffe ses couloirs glauques ni ses SDF insistants, mais voilà, c'est pratique, quoi.

    A Moscou, nous passons volontairement une journée complète à nous taper toutes les rames. Whhaaaat? te demandes-tu, (ou KAKIYE? si mon post t'a donné envie de devenir bilingue en russe), qu'est-ce que vous êtes allés fabriquer durant toute une journée dans le métro? Vous avez eu une sorte d'hallucination collective, ou bien?

    Certes, ça reste un métro, donc calqué sur le principe universel de:

    1- Je cherche ma ligne.

    2- Je trouve ma ligne.

    3- Je monte dans la rame.

    4- Je vérifie que je ne me suis pas trompé de sens et je descends au bon endroit.

    Sauf qu'à Moscou, ça donne ça: 

    33- Ils sont fous!

     

    Je sens que tu commences à penser que je t'ai enfumé en te disant qu'on avait passé volontairement une journée entière dans le métro (en vrai, tu es sûr qu'on s'y est PERDUS une journée entière, pas vrai?)

    Tu n'en es pas loin. Les 4 étapes simplissimes détaillées ci-dessus et valables pour toute ville ayant un alphabet normal se compliquent considérablement à Moscou.

    1- Je cherche ma ligne. Faut d'abord enfiler ses lunettes, étant donné qu'une presbytie galopante s'empare de nos yeux à la vitesse de la lumière, et que ce foutu plan est écrit en alphabet cyrillique pour nains adolescents ayant la pleine capacité de leur vue. Ensuite, il faut deviner où se trouve notre destination. Deviner, car vu que le plan de la ville n'est pas superposé à celui du métro, on y va au pif. Heureusement, il n'y a qu'une quinzaine de lignes, avec des numéros et des couleurs. Fastoche. 

    2- Une bonne dizaine de minutes s'écoule avant qu'on trouve la ligne sur le papier. On simplifie en utilisant le code couleur et le numéro, cela nous évite de retenir des noms de malades tels que  Serpukhouskaya ou Sevastopolskaya. On n'a pas encore fait le pire: trouver où est cette ligne in the real life. Là, on passe en mode Experts à Miami: tous les indices sont bons à prendre. On n'est pas trop de 5 pour en venir à bout et se retrouver sur le bon quai. Attention, là, c'est piégé:

    3- On a le choix entre le quai 1 et le quai 2. La première fois, on fait appel à notre intuition, qui nous plante grave. On fait demi-tour. Il nous faut analyser chaque lettre russe pour à peu près comprendre le système. C'est traitre. En gros, il faut repérer la prochaine station grâce au plan pour nain, et la retrouver dans les listes de chaque quai. Puis vérifier que l'on n'est pas sur une ligne bis (nouveau demi-tour). Cela demande une certaine plasticité cérébrale grâce à laquelle nous retardons à coup sûr Alzheimer. Rien que pour ça, on kiffe. On retient les 4 premières lettres de notre station qu'on prononce à la n'imp et on tente de battre notre record pour la retrouver sur le mur. 

    33- Ils sont fous!

    (Digression: l'alphabet russe est sournois: le 6 est un B, le r est un G, le N à l'envers est un I, le H est un N, le P est un R, le C est un S, le X est un CH, le bl est un IH, le R à l'envers est un YA... On prononce n'importe comment puisqu'on le fait à la française. Nos conversations sont donc complètement dingues: tu crois qu'on descend à CPACHONPEC MACHIN (au lieu de Krasnopresnenskaya) ou à CMONE TRUC (au lieu de Smolenskaya) ? Avantage: je sais ce que ressentent mes petits élèves qui galèrent avec la lecture. Peace.)

    4- Une fois qu'on a vérifié mille fois que nous sommes sur la bonne ligne, il faut descendre au bon arrêt. Pourquoi faire simple, les arrêts ne sont pas notés en gros sur les murs des stations. Nous devons donc faire preuve d'une concentration intense pour compter le nombre de stops effectués, si tu te loupes, tu te loupes. On s'est loupés. Romu a même fait du zèle en confondant le panneau de sortie avec celui d'un arrêt. 

    Mais pourquoi y sommes-nous restés si longtemps??

    Tadaaaaam!

    33- Ils sont fous!

    T'as déjà vu, toi, un métro qui ressemble à un musée? Nous, non! Non mais regarde ça, c'est un truc de dingues! On est dans le métro!

    33- Ils sont fous!

    33- Ils sont fous!

    Du côté droit, le quai 1, du côté gauche, le quai 2.

    33- Ils sont fous!

    33- Ils sont fous!

    33- Ils sont fous!

    33- Ils sont fous!

    33- Ils sont fous!

    33- Ils sont fous!

    33- Ils sont fous!

    33- Ils sont fous!

    33- Ils sont fous!

     

    33- Ils sont fous!

     

    33- Ils sont fous!

    33- Ils sont fous!

    33- Ils sont fous!

    Dans le métro de Moscou, il y a aussi un immense escalator: 3 minutes de montée pour près de 130 mètres de sensations! 

    33- Ils sont fous!

    Même quand tu vas faire pipi tu as l'impression d'être une star, euh! Un Tsar!

    Ce qu'on adore aussi à Moscou, c'est la gentillesse des gens. Ils n'ont pas le sourire facile (ce qui se comprend, ils ont les lèvres trop gercées par le froid) mais leur coeur est chaud. Et nous, toute cette sympathie, ça nous réchauffe aussi et ça nous fait oublier le gérant du taxi et les poupées russes qui devaient être des exemples à part.

    On a nos petites habitudes, à trois pas de notre pension se trouve notre cantine: OBED BUFFET. C'est branchouille, c'est bon, c'est healthy, et le cuisinier nous a pris sous son aile. 

    33- Ils sont fous!

    33- Ils sont fous!

    33- Ils sont fous!

    33- Ils sont fous!

    Comme tu l'as compris, Moscou, on kiffe grave, et on y reviendra avec plaisir! 

    Prochain post, prépare-toi à affronter le froid: on part en Sibérie!

    Dosvidanyaaaaaaaaaa!


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  • Previet!

    Moscou nous tend les bras. Nous chargeons nos valises de parkas, bonnets, gants, bottes fourrées et écharpes (ce qui nous change grandement des shorts débardeurs des Etats-Unis), et prenons notre vol Aeroflot pour Moscou. 

    Première bonne surprise: Aeroflot, c'est top. Je craignais un peu la liste noire en réservant des billets Paris Moscou Irkoutsk puis Shanghai Paris pour 500 euros seulement, mais rien de tout cela: avions neufs, prestations à bord plus que correctes, hôtesses séduisantes, si l'occasion se représente nous n'hésiterons plus!

    Notre premier contact avec les moscovites est cependant tendu:

    - le type qui gère les taxis de l'aéroport nous entube direct de 50 euros (pour un trajet qui, nous l'apprendrons au retour, n'en vaut que 15...)

    -l'arrivée à notre hôtel en pleine nuit a des airs du film d'horreur HOSTEL (entrée introuvable, passage d'une grille peu avenante, parking sombre, couloir coupe-gorge pour rejoindre la route, entrée de la pension archi-glauque... OUSKON est tombés? Avais-je bu le jour de la réservation?)

    32- Romuskaya, Roméoskaya, Cannelskaya et Fredskaya à Moscou

     

    Aurais-tu trouvé l'entrée?

    32- Romuskaya, Roméoskaya, Cannelskaya et Fredskaya à Moscou

     

    La voilà!

    Heureusement, dès que nous avons monté un étage, je reconnais la charmante pension que j'avais réservée et notre chambre est parfaite!

    - Les ravissantes matrioskas humaines qui déambulent vers la place rouge sont redoutables: elles t'endorment d'un sourire, Cannelle s'extasie sur leur robe, Romu nous glisse entre ses dents "Non, on s'en va", leur comparse masculin déguisé en soldat bolchévique ou en rat de l'opéra de Moscou (j'hésite) prend ma fille dans ses bras et nous voilà ferrés pour une photo. Ca tombe bien, on sort juste du gabier avec nos grosses coupures de 5000 roubles, sur laquelle on leur demande fermement la monnaie. Tu vas me dire, on a tendu le bâton pour se faire battre, certes! Le soldat bolchevique nous rend 3000 roubles (diantre, ça fait quand même 30 euros à notre charge pour quelques photo prises avec mon appareil!!). Les filles, voyant que nous sommes très généreux, se plantent devant nous et attendent 1000 roubles de plus chacune. Et la marmotte, elle emballe le chocolat dans le papier alu? On les plante là, passablement énervés... Si on les recroise et qu'il y en a un qui fait un infarctus, docteur Romuldovitch se chargera de son cas!

    32- Romuldovitch, Roméovitch, Cannelskaya et Fredskaya à Moscou

     

     

    Après cette première journée mitigée, nous voilà à présent aguerris, plus personne ne nous approchera, ni soldat, ni poupée russe, ni prestidigitateur, ni Dracula, niet!

    Une fois que ce détail est acté, on peut profiter de Moscou et de ses merveilles. Les palais des mille et une nuits ont un succès fou avec Cannelle, qui voit des Sheherazade partout. Faut dire que ça envoie du lourd.

    32- Romuldovitch, Roméovitch, Cannelskaya et Fredskaya à Moscou

    32- Romuldovitch, Roméovitch, Cannelskaya et Fredskaya à Moscou

    32- Romuldovitch, Roméovitch, Cannelskaya et Fredskaya à Moscou

    32- Romuldovitch, Roméovitch, Cannelskaya et Fredskaya à Moscou

    32- Romuldovitch, Roméovitch, Cannelskaya et Fredskaya à Moscou

    32- Romuldovitch, Roméovitch, Cannelskaya et Fredskaya à Moscou

    32- Romuldovitch, Roméovitch, Cannelskaya et Fredskaya à Moscou

    32- Romuldovitch, Roméovitch, Cannelskaya et Fredskaya à Moscou

    La place rouge est fermée au public. Romu, qui est un puits de culture, nous explique que c'est à cause de la fête de la Révolution Russe. Des tas de militaires défilent donc en cadence, faisant claquer leurs talons au rythme de la fanfare, et même si c'est sensé être une fête, tu vois bien que les mecs, ils plaisantent pas (soldat russe ne doit pas être le job le plus chanmé de la planète).

    32- Romuldovitch, Roméovitch, Cannelskaya et Fredskaya à Moscou

    32- Romuldovitch, Roméovitch, Cannelskaya et Fredskaya à Moscou

    32- Romuldovitch, Roméovitch, Cannelskaya et Fredskaya à Moscou

    Romu aussi est émerveillé d'ailleurs, mais pas par les mêmes trucs. A Moscou, on croise des Angelina Jolie à chaque coin de rue. Angiskaya est grande, belle, racée. Elle a un port de reine en toutes circonstances. Là où une personne lambda (disons, moi, par exemple) ressemble à un bibendum avec sa veste de ski, son bonnet "974 la Réunion est dans la place" et ses bottes Quechua, Angiskaya est élégante: fourrure, pantalon de cuir, cuissardes. Efficace. Elle pousse le vice jusqu'à porter des mini jupes par moins 5. Elle ne frissonne même pas. Bref, Angiskaya m'énerve. Si j'ajoute à ça qu'elle est parfois déguisée en poupée russe et qu'elle nous a arnaqués de 30 balles, je ne peux plus la voir en peinture!

    Romu, lui, commence à comprendre pourquoi il y a tant de français qui épousent des Russes. Je t'en foutrais, moi!

    Dosvidaniyaaaaaaaaaaaaaaaa!

     


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  • Hi there!

    Je t'avais quitté complètement démoralisée après la perte de mes affaires, eh bien l'au-delà et ses messages subliminaux m'octroient à nouveau le droit à m'attacher à mes chers objets: la valise noire de Cannelle est revenue! J'ai donc retrouvé mon polaroid rose, mes boucles d'oreilles de Sedona, mes shampooings bio, mes baskets, et tous les vêtements de ma fille!

    Quant à la valise rose, RIP...

    J'ai décidé de faire fi du rose, et de tenter le jaune. Prochaine étape: ne pas égarer la nouvelle valise jaune. Je crois en moi!

    Nous sommes parallèlement toujours sans nouvelles de l'assurance concernant les milliers d'euros dépensés pour sauver notre peau de l'ouragan Nate. On bouffe donc des patates depuis que nous sommes rentrés en France. D'ailleurs, tu noteras également une très grosse restriction de budget sur nos moyens de locomotion.

    31- Good news!

    31- Good news!

    Pas question toutefois de se laisser abattre, même pauvres on peut être heureux, et nous passons donc quelques jours à Paris en amoureux, le temps de faire faire nos visas pour la Chine, et de profiter d'une promiscuité bien méritée après un mois de camping-car en famille.

    31- Good news!

    31- Good news!

    31- Good news!

    31- Good news!

    31- Good news!

    On profite bien de l'été indien parisien, 25° en octobre, c'est cool!

    Je ne sais pas si tu en es conscient, mais la prochaine fois que l'on se retrouvera, nous partagerons ensemble un shot de vodka, nous enfilerons notre chapka, nos gants, notre fourrure, et direction Moscou! On a hâte de découvrir si les Russes sont aussi folklo que les Américains!

     

     

     


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  • Hello cher lecteur!

    Un voyage ne serait pas complet sans quelques galères, tu en conviendras. Depuis le début, tu auras peut être noté que nous avons échappé de peu à certaines catastrophes...

    L'ouragan Harvey, suivi de son pote Irma, ont gravité pas trop loin de nous, et nous ont plombé le projet de visiter Houston. Un coup de vent vers la gauche, et on y avait droit.

    Le cinglé qui a pété un câble à Vegas logeait juste en face de notre hôtel. S'il avait décalé ses dates de vacances, c'était pour nous.

    Les terribles incendies qui ravagent la Californie auraient pu nous griller les poils de fesses. Imaginons que le type aie jeté sa clope un mois plus tôt, bingo.

    Les petits hommes verts ont enlevé nos voisins de camping-car le lendemain de notre départ de Roswell. Ca s'est joué de peu.

    Bref, voyager veut dire s'exposer au danger.

    On en a pleinement conscience à San Antonio, quand le charmant couple de septuagénaires avec lequel nous avons sympathisé vient nous prévenir qu'un 3eme ouragan, Nate, se dirige droit sur la Nouvelle-Orléans, ce qui est ballo car c'est justement là que nous prévoyons d'aller dans deux jours.

    Donc là, il faut réfléchir vite, la chance ne peut pas toujours être de notre côté, on sent que celui-là, il est là exprès pour nous.

    Option 1: on prend le cyclone de vitesse, on met le turbo avec Mister White pour arriver à Houston le plus vite possible, on le rend à Cruise America et on avance notre vol Houston-Nouvelle Orleans pour avoir le temps de se calfeutrer avant l'arrivée de Nate, en passant outre le couvre-feu et les supermarchés dévalisés. Mmmmmmm. On le sent moyen.

    Option 2: on ne bouge pas de San Antonio, on laisse le bazar passer, on annule nos vols pour la Nouvelle Orléans, puis on fait un tour dans les terres en attendant notre vol retour. Ca implique de garder Mister White et ses frais  en extra, de se faire 1500 bornes de plus pour rentrer suffisamment vers le Nord, et d'aller dans des endroits qui ne nous branchent pas forcément. 

    Option 3: on reste à San Antonio, on rend Mister White sur place (on ne va donc pas à Houston), on annule nos vols pour la Nouvelle Orléans, puis on avance notre retour sur Paris. Ce qui nous laisse un peu plus de temps pour faire notre visa Chinois et préparer nos affaires sur la suite du périple.

    On vote pour l'option 3, la sagesse est avec nous.

    L'étape "annulation de vols qu'on a payé le moins cher possible" est épique. Pas de remboursement, pas d'annulation, pas de changement envisageable. C'est écrit en gros sur chacun de nos billets.

    Du coup, on téléphone à la plateforme Edreams pour expliquer notre cas particulier, l'ouragan qui arrive, l'obligation de protéger sa famille, ne pas prendre de risques...

    C'est Abdelrahman qui prend notre appel. Lui expliquer tout cela des Etats Unis, alors qu'il semble répondre du fin fond du Bled nous apparaît compliqué. Encore un peu et il va nous donner la recette du couscous de sa mère. Bon bref, Abdelrahman engage avec nous un dialogue de sourds, qui nous ferait mourir sur place si la situation le permettait. En l'occurrence, là, ça nous gonfle, on a bien compris qu'on ne serait pas remboursés mais y'a vraiment aucun recours? On va nous laisser périr dans la tempête? Nan, on te demande pas si ta mère pétrit ses boulettes, mais SI ON VA NOUS LAISSER PERIR DANS LA TEMPETEEEEEUUHHHH!

    Abdelrahman abdique rapidement et nous dit d'attendre samedi pour voir si le vol sera annulé de lui-même, vu que les avions n'atterrissent jamais dans les ouragans.

    Et bien si, SCOOP! Les avions atterrissent dans les ouragans, le vol est maintenu, nous exécutons un joli "no show" (on ne le prend pas, quoi) et nous voyons s'envoler nos velléités de remboursement. BIM!

    On débourse également what milliers de dollars pour avancer notre vol de retour, pour le coup on se croirait dans une machine à sous inversée: Un tour de manivelle, 1000 euros en moins! Et on gagne à tous les coups!

    C'est donc passablement maussades qu'on arrive à JFK (New York). Par chance, notre avion n'est pas plein, ce qui fait que nous sommes confortablement installés. Ce n'est qu'arrivés à Paris que je me rends compte avec horreur que je ne me vois pas ranger ma valise rose (dans laquelle se trouvent tous les papiers importants du voyage, le livret de famille, ma doudoune, mon épilateur électrique qui arrache les poils sous la douche et qui est tout neuf, mes lunettes de soleil Prada à une blinde, mes Rayban (tant qu'à faire), mes tampons, et sûrement une foule d'autres trucs que mon cerveau a occultés pour ne pas me faire trop souffrir), d'ailleurs je ne me vois même pas la transporter jusqu'à la porte d'embarquement... Alors que je l'ai ouverte 5 minutes avant pour prendre mes bas de contention (ouf! Eux ils sont sauvés!).

    Vu qu'on est les derniers à sortir de l'avion, l'hôtesse ne peut rien faire pour nous, les coffres sont vides, nulle trace de ma valise rose.

    La mort dans l'âme, je fais une rapide prière pour mes affaires décédées, volées ou détruites, et nous récupérons nos bagages qui sont les derniers sur le tapis roulant. Sauf qu'il manque une valise. Celle dans laquelle se trouvent toutes les fringues de Cannelle, mon Polaroid rose adoré vénéré, mes boucles d'oreille de hippie de Sedona, mes baskets de sport, ma brosse à dents, mes affaires de toilette...

    Je comprends bien qu'on m'envoie un signe fort, là. Je dois sûrement travailler sur le lâcher-prise, stopper le consumérisme frénétique, ou méditer sur le fait que le matériel, versus l'humain, c'est de la daube; je crois que j'ai bien saisi le truc, pour sûr, je vais me détacher de tout ça, promis, mais pour l'instant CA FAIT CHIEEEEEEER!

    Comment faire le deuil de toutes ces affaires précieuses? Je n'ai toujours pas trouvé la réponse. La valise rose me réveille la nuit, tentant de m'envoyer des indices pour la localiser. Mon Polaroïd clignote dans mes rêves, je suis làààà, je suis làààà. 

    Je pense avoir trouvé la parade pour le futur: on oublie le rose, il me porte malheur.

     


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  • Hi there!

    Nous sommes super impatients de découvrir Dallas et son univers impitoyable. Big D (prononcer Big Di), comme les américains l'appellent, promet des aventures pleines de rebondissements, entre les ranchs, les chevaux, les cow boys, on va se frotter à l'Amérique profonde, et cela mérite que l'on laisse Mister White au camping pour emprunter un moyen de locomotion plus voyant, histoire de vivre la vraie vie des Ewing!

    29- We love Texas!

     

    Une Chevrolet Camaro SS coupée décapotable de 432 chevaux nous paraît, en toute modestie, parfaitement adaptée à la situation.

    29- We love Texas!

    Fiche technique de la bête: moteur V8, 21 litres aux 100 en conduite sportive, 250 km/h en vitesse maximum, accélération de 0 à 100 en 4,8 secondes (1, 2, 3, 4, 5 yiiiii haaaaaa!), ouverture du toit en 25 secondes, potentiel d'attraction de la gent féminine: 98%, index de frime 99%, capacité d'adaptation à la famille Schuller 100%.

    29- We love Texas!

     

    29- We love Texas!

    On se rend donc à Dallas, qui est une ville vraiment agréable, ce que je n'aurais pas imaginé! (sûrement à cause de JR...)

    29- We love Texas!

    29- We love Texas!

    29- We love Texas!

    29- We love Texas!

    On nous avait prévenus que les Texans étaient rudes et antipathiques (encore à cause de JR, je parie), mais en fait c'est tout le contraire! On s'est sentis les bienvenus partout où nous sommes passés (je songe subitement que la Camaro y est peut-être pour quelque chose...), et les Texans ont un côté authentique qui nous a ravis.

    Nous sommes passés dans des endroits historiques... que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.

    29- We love Texas!

    Lieu où Kennedy s'est fait assassiner. Le rond rouge correspond à la place du tireur.

    Roméo trouve bizarre de passer à cet endroit fatidique alors que nous sommes nous même dans une décapotable, on espère vivement qu'un cinglé genre celui de Las Vegas n'est pas en faction en haut du bâtiment, prêt à nous tirer comme des lapins...

    29- We love Texas!

    JR et Sue Ellen...

    Si si, je t'assure, il s'agit bien de JR et Sue Ellen devant le ranch de la série DALLAS! D'ailleurs, comme d'habitude, Sue Ellen avait un coup dans le nez. La preuve:

    29- We love Texas!

    Sue Ellen se trimballe en culotte à la poste.

    29- We love Texas!

    Sue Ellen se donne en spectacle en pleine rue.

    29- We love Texas!

    Sue Ellen ne veut pas que les paparazzis la reconnaissent.

    29- We love Texas!

    Sue Ellen ne comprend pas pourquoi le cow boy ne la calcule pas.

    29- We love Texas!

    Sue Ellen se prend pour Cindy Crawford.

    29- We love Texas!

    Sue Ellen se trompe de cheval.

    29- We love Texas!

    Sue Ellen se trompe encore de cheval.

    A Southfork, on fait la connaissance de célébrités.

    29- We love Texas!

    29- We love Texas!

    29- We love Texas!

    29- We love Texas!

    Vu qu'on est quelques jours dans le coin, on en profite pour visiter une vraie ville de cow-boys: FORT WORTH. On a l'impression d'être dans un film, on ne quitte plus notre chapeau, qui est l'accessoire hype et indispensable pour se fondre dans la masse. (Je ne parie pas sur le même engouement une fois rentrés à la Réunion. Quoique.)

    29- We love Texas!

    29- We love Texas!

    29- We love Texas!

    29- We love Texas!

    Sue Ellen entraîne Bobby dans sa tournée des bars. (pas de panique les grands parents, Romeo n'a pas de strabisme)

    29- We love Texas!

    Voilà le résultat!

    29- We love Texas!

    Les Dalton? Averell est planqué derrière l'arbre?

    29- We love Texas!

    Ah non il est là!

    29- We love Texas!

    Les boutiques sont moins glam qu'à New York mais ça a son charme... Heureusement que je peux rester une heure devant les mors et les selles...!

    29- We love Texas!

    29- We love Texas!

    Sue Ellen, on t'a repérée, sors de ce bar!

    On ne pouvait pas quitter Fort Worth sans se faire l'attraction principale du village: Le rodéo!

    29- We love Texas!

    L'hymne Américain. Challenge: le connaître pour notre prochain voyage aux USA.

    29- We love Texas!

    29- We love Texas!

    29- We love Texas!

    Oh le pauvre chouchou! Heureusement c'est rapide, on ne l'embête pas trop longtemps...

    29- We love Texas!

    On est complètement dans l'ambiance, on crie avec le public, on siffle, on jette nos chapeaux! Yiiiiiii haaaaaaaaa!

    Après toutes ces émotions, nous retournons dans notre camping 4 étoiles... The good life!

    29- We love Texas!

    29- We love Texas!

    Nous quittons ensuite Dallas pour aller à Austin, mais à Austin, l'accueil du camping qu'on avait repéré est fermé. Nous suivons le signe que l'au-delà nous envoie (peut-être qu'il nous serait arrivé un truc chelou à Austin) et poursuivons jusqu'à San Antonio.

    Jolie petite ville, avec des faux airs de Venise...

    29- We love Texas!

    29- We love Texas!

    29- We love Texas!

    Là aussi, nous restons adeptes de notre devise: The good life....!

    29- We love Texas!

    29- We love Texas!

    29- We love Texas!

    Les tortues de Floride pullulent dans les étangs! Les canards aussi...!

    29- We love Texas!

    29- We love Texas!

    A San Antonio, nos voisins nous apprennent qu'un ouragan arrive droit sur la Nouvelle Orléans. Ca tombe bien, c'est là qu'on doit aller après avoir rendu Mister White!

    Je te laisse sur ce suspense insoutenable..... Seeeeeee yaaaaaaaaa!

     

     


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