• Nihao cher lecteur!

    Depuis Pékin, nous décidons d'aller à la grande muraille. N'oublions pas que TOUT le voyage a été décidé à cause du film "the great wall", que Roméo a vu au cinéma avec son pote Martin. Lorsqu'il est rentré, il nous a dit qu'il rêverait d'y aller, et bing!

    La bas, on loge dans une petite auberge tenue par une famille chinoise qui ne parle pas un mot d'anglais. Il fait environ 3 degrés dans notre chambre, mais on a la vue sur la muraille, ça nous colle des frissons!

    Pour communiquer avec notre famille, on utilise WeChat (merci Eric!). C'est une sorte de messenger, mais celui-ci fonctionne en Chine, contrairement à Facebook, WhatsApp, Google and co.

    Romu se retrouve donc avec 4 amis chinois sur WeChat, la situation est comique, quand on veut se parler, on montre le téléphone et on pianote dessus. Pas terrible au niveau interactions humaines, mais au moins on se comprend!

    Le soir, on mange un repas préparé par la maman, une fois de plus il y en a une tonne, on se régale! On se couche en survêtement, pull, chaussettes, écharpe, bonnet, malgré le chauffage notre chambre ne veut pas se réchauffer et on commence à se demander comment on va prendre notre douche avec ce froid polaire.

    Le lendemain matin, notre petit déjeuner exotique nous attend: une soupière de lait bouilli, 4 énormes crêpes aux oignons et fourrées au ketchup, des oeufs durs, du thé. La crêpe au ketchup/oignons a un peu du mal à passer à 7 heures du matin, seul Romu et son estomac hyper endurant s'y frottent de bon coeur. Du coup, le lendemain matin, on aura droit à un petit-déjeuner aux frites, symbolisant très certainement l'Europe aux yeux de nos hôtes!

    40- La grande muraille

    40- La grande muraille

     

    40- La grande muraille

    40- La grande muraille

     

    40- La grande muraille

    Nous sommes impatients de découvrir le mythe de la grande muraille, pour vérifier si le film est fidèle à la réalité! Nous sommes dans une portion un peu moins touristique que celle qui se trouve à deux pas de Pékin (on est à Mutianyu), et ce qui est top, c'est que selon notre degré de fainéantise, au lieu d'emprunter les 300 marches inégales, on peut y monter en télécabine, et en descendre en luge!

    Les enfants sont fan, tant pis pour nos muscles fessiers...

    40- La grande muraille

    J'avoue qu'on est tout chose devant la grande muraille, on en a tellement vu, des photos dans les magazines de voyage, qu'on a du mal à croire qu'on y est en vrai!

    C'est juste énormissime. Les Chinois, on aime ou on n'aime pas, mais the great wall, on est obligés d'être scotchés.

    40- La grande muraille

    40- La grande muraille

    40- La grande muraille

    40- La grande muraille

    40- La grande muraille

    40- La grande muraille

    40- La grande muraille

    40- La grande muraille

    40- La grande muraille

    Bullshit est toujours de la partie!

    40- La grande muraille

    40- La grande muraille

    40- La grande muraille

    40- La grande muraille

    Yiiiihaaaaa on descend tout en luge!!

    40- La grande muraille

    40- La grande muraille

    Que fait mon lauto à la grande muraille??

    On repart de là des étoiles plein les yeux, comme quoi, à partir d'une séance de cinoche, tout peut arriver!

    Prochaine étape: on prend un train ultra rapide sur coussins d'air et on file à Shanghai!

    Hao le wo zou le (allez, je vous laisse)!

    Xia wu jian! (à tantôt)

    Zai jiaaaaaaaaan (yuan wei yi da li yu) (Ciaaaaaaaaao!)

     

     


    2 commentaires
  • Nihao cher lecteur!

    Nous sommes en retard sur le blog, car à l'heure où je t'écris nous sommes en France, mais je me dois malgré tout de clore l'épisode chinois.

    Je ne t'ai pas encore parlé des vélos morts qui jonchent les rues de la ville. Ni de la pollution, pas si terrible que ça. En fait, les chinois enfourchent beaucoup de scooters électriques (ce qui ajoute une touche écologique au danger des passages piétons, on ne les entend pas arriver), du coup je pense que c'est moins pollué que ce qu'on peut en lire sur les guides. Quant aux vélos morts, je crois qu'ils sont abandonnés sur place lorsqu'ils rendent leur dernier souffle, c'est un rituel très étrange...

    39- Pekín suite et fin, la grande muraille

    39- Pekín suite et fin, la grande muraille

    39- Pekín suite et fin, la grande muraille

    39- Pekín suite et fin, la grande muraille

    39- Pekín suite et fin, la grande muraille

     

    39- Pekin (3)

    Et un vélo vivant!

    J'ai lu partout aussi que les hommes crachent beaucoup, et jettent leurs os par terre au restaurant. Alors oui, on entend parfois un gros râclement bien dégueu, mais de là à dire que les trottoirs sont jonchés de mollards, il y a un monde. Et on n'a jamais vu de chinois jeter ses os par terre, ce qui a beaucoup déçu Roméo et Cannelle, qui comptaient bien en faire autant (pour une fois, sans se faire engueuler!). 

    En revanche, ce qui est vrai, c'est qu'il y a beaucoup de gaspillage au restaurant. Les plats sont énormes (par exemple, tu commandes une soupe, tu as la marmite). Il parait qu'il ne faut pas manquer, et que cette surabondance est synonyme de richesse. On gaspille donc avec classe, il faut jouer le jeu, on ne demande pas de doggy bag.

    39- Pekin (3)

    Certains restaus ne sont pas chauffés. Pratique pour décortiquer des gambas en doudoune...

    A Pekin, nous goutons au canard laqué, qui n'a rien à voir avec celui qu'on mange en France. C'est un canard entier qu'ils découpent en lamelles, la peau est très croustillante mais pas de salé sucré, ce n'est ni salé ni sucré. A vrai dire c'est un peu fade, pourtant on est allés dans THE place to be du canard laqué, mais bon, je suis peut-être un peu difficile! (et puis, la viande et moi, ce n'est plus une grande histoire d'amour).

    39- Pekin (3)

    39- Pekin (3)

    39- Pekin (3)

    Dans les restaurants, c'est quitte ou double: soit c'est traduit en anglais, soit il y a une photo, soit il n'y a que les écritures chinoises. C'est donc parfois assez aléatoire, on se demande ce qu'on va retrouver dans notre assiette. Mais ouf, a priori, on a échappé aux vers blancs farcis, au concombre de mer ou à la méduse, aux oeufs pourris, pour rester dans du classique (bien qu'on ne sache pas toujours exactement ce qu'on mange!). En tous cas, c'est toujours bon!

    Sur cette note culinaire, je te donne rendez-vous à notre prochaine étape: la grande muraille!

    Zaiiijiaaaaan!


    1 commentaire
  • Nihao!

    On commencerait presque à se sentir chez nous à Beijing. Les hutongs n'ont plus de secrets pour nous, on les sillonne en long en large et en travers, on évite les scooters et les vélos, et on retrouve notre chemin du premier coup!

    Ici, ce qui nous choque, mis à part que les Noich crachent et râclent comme des cochons, c'est l'épreuve du passage piétons. Je pense que c'est le truc le plus dangereux que tu puisses affronter. Les deux-roues sont en roue libre, ils grillent systématiquement les feux rouges et foncent sur les piétons comme s'ils n'existaient pas. Cannelle commence à somatiser, les bandes blanches lui donnent la chair de poule et la panique n'est pas loin...

    En revanche, aucune insécurité directe: la ville est blindée de caméras (Romu somatise aussi: au lieu de regarder les merveilles, il bloque sur Big Brother), on peut donc se promener à toute heure sans se sentir menacé. C'est cool!

    A Pékin, il y a une multitude de temples, de parcs, de jardins. Ca vaut le coup d'oeil! Dommage que Romu n'en profite pas, trop occupé à dénombrer les caméras.

    38- Pekin express

    38- Pekin express

    Caméra à droite, à gauche, dessus, dessous.

    38- Pekin express

    C'est un kakyier! Enfin, un arbre à kakis, quoi.

    38- Pekin express

    38- Pekin express

    Vu qu'on aime bien s'imprégner de traditions locales, nous décidons de rentrer en tuc-tuc. On a vu plein de Chinois emprunter ce moyen de locomotion très exotique, qui semble hyper tendance.

    38- Pekin express

    38- Pekin express

    Par chance, on dégote un tuc-tuc à 4 places, auquel nous montrons l'adresse de notre hôtel en chinois. 

    38- Pekin express

    Le trajet est en effet hyper exotique: on slalome entre les bagnoles, on respire plein pot les odeurs de tuyaux d'échappement, et notre tuc-tuc-man ne sait pas se repérer: il s'arrête à tous les carrefours pour demander son chemin. On tombe sur une jeune fille sympa (qui parle anglais) et on en profite pour lui demander de demander au type combien ça va nous coûter, notre petite escapade tendance?

    Il déguerpit avant qu'elle ait eu le temps de nous donner sa réponse, ce qui augure certainement que nous allons nous faire entuber. (A force, on finit par quitter brutalement le monde des Bisounours). Romu insiste donc avec sa super appli: "Combien??", mais le chauffeur fait des gestes sans répondre. On va le sentir passer... Je calcule vite fait qu'il ne peut décemment pas nous demander 50 euros, je table sur 20 euros.

    38- Pekin express

    Notre trajet le gonfle clairement, il nous débarque à 1 kilomètre de l'hôtel. Il nous sort alors son petit panneau indiquant ses prix: le total fait 50 euros (15 minutes de trajet, arrêts pour les renseignements compris). Romu hoquète, caméras+arnaque, c'en est trop pour lui. Il lui refourgue la moitié de ce qu'il demande et nous fuyons à toutes jambes.

    Le fin mot de l'histoire, c'est que les 50 euros correspondent à un trajet bien précis à travers les hutongs, qui dure toute la matinée...! On a été hyper larges avec nos 25 euros!

    Dans la même veine, nous nous faisons alpaguer pour jouer aux raquettes: un type sorti de nulle part nous met dans la main une raquette et se met à jouer avec les enfants, big smile et tout et tout. Le jeu durant un certain temps, je me dis que peut-être que le mec est un passionné, et que personne ne veut jouer avec lui, que Roméo et Cannelle font une bonne action en se portant volontaires, la vie est belle et les petits oiseaux chantent... Jusqu'à ce qu'il s'arrête brusquement pour aller chercher des raquettes emballées qu'il met de force dans la main de Roméo.

    Devant son refus, plus de big smile et tout et tout, il lui arrache la raquette en faisant la gueule et en éructant des trucs que je soupçonne peu catholiques. Je me demande du coup si nous ne sommes pas retombés sur notre chinois éructant du transsibérien...! 

    38- Pekin express

    Bon, heureusement que les paysages sont à la hauteur de nos attentes. C'est vrai que tous ces temples, c'est mindful, contrairement aux habitants qui veulent nous détrousser.

    38- Pekin express

    38- Pekin express

    38- Pekin express

    38- Pekin express

    38- Pekin express

    38- Pekin express

     

    38- Pekin express

    Cannelle est la nouvelle star!

    On passe une journée dans la Cité Interdite, c'est à couper le souffle, malgré les caméras et les Chinois la foule.

    38- Pekin express

    38- Pekin express

    38- Pekin express

    38- Pekin express

    38- Pekin express

     

    38- Pekin express

     

    On se fait aussi le temple du Ciel, ce sera le dernier car Romu est "full-temple" (tu peux te faire un temple, tu peux te faire deux temples, tu peux pas te faire trois temples).

    38- Pekin express

     

    38- Pekin express

    38- Pekin express

    38- Pekin express

     

    38- Pekin express

    38- Pekin express

    38- Pekin express

    A l'aune de ces quelques jours, bilan mitigé au niveau des Chinois. Y a de tout: des gentils qui nous aident quand on est perdus, des méchants qui en veulent à notre argent, on verra bien où penchera la balance dans les jours prochains!

    Zaiiiiiiijiiiiaaaan!

     

     


    1 commentaire
  • Nihao cher lecteur!

    A la sortie du transsibérien, nous nous retrouvons engloutis dans un autre monde.

    37- A l'assaut de Pekin!

     

    On se sent un peu seuls, y a des Chinois partout! 

    NDLR: Nous l'avouons, nous avons quelques a priori sur les Chinois. Ceux que nous côtoyons à la Réunion sont plutôt discrets et ne se mélangent pas beaucoup aux autres, et ceux que nous avons eu l'occasion de rencontrer lors de nos différents voyages ont une propension au sans-gêne qui nous a toujours estomaqués. Qu'est-ce que ça va donner dans leur pays?

    Nous suivons le flux vers la sortie. On est les seuls européens, et tout le monde reluque Cannelle. Arrivés sur le parvis, grand moment de solitude. Nous sommes sans un kopeck chinois (les yuans), et il faut trouver d'urgence un distributeur avant de monter dans un taxi.

    On reste 10 minutes sans bouger, le temps de prendre la température.

    37- A l'assaut de Pekin!

    37- A l'assaut de Pekin!

     

    La foule est dense, on assiste à une bagarre entre un vieux SDF et une passante, ce qui nous permet de constater que personne n'intervient mais tout le monde sort son téléphone pour filmer. Bienvenue dans le monde Radio Freeeeedommmm!

    L'épreuve du gabier nous semble insurmontable, où qu'on se tourne il n'y a que des panneaux en chinois, et ce qui nous parait vaguement ressembler à une banque est au choix un restaurant, un poste de police, ou un guichet de gare. On demande à plusieurs personnes s'ils savent où trouver un ATM. On prend la mesure du problème: personne ne parle anglais. Nous voilà bien!

    Romu sort sa super appli russe et la met en chinois, on peut au moins se faire comprendre dans notre recherche. On nous envoie à droite, à gauche, au loin, tout près, chacun a son avis mais aucun ne nous permet de trouver un foutu gabier. Ca commence à craindre.

    Par chance, notre bonne étoile guide nos pas, nous atterrissons dans une minuscule supérette, et tout au fond, le sésame! Qui plus est, il accepte sans broncher notre carte VISA, ouf on va pouvoir prendre le taxi!

    Comme d'habitude, suite à toutes nos mésaventures avec les taxis des aéroports, on se met en mode vigilance, et nous refusons toutes les avances des faux taxis, pour finir malgré tout par en emprunter un, car les taxis officiels n'ont pas l'habitude de voir débarquer des familles de romanos surchargés, et ne proposent que des petites voitures!

    Il nous dépose au coin d'une rue en nous faisant comprendre qu'en voiture il ne peut pas aller plus loin. Il fait plus ou moins semblant d'aller voir à pied où est notre hôtel et nous débarque là avec notre chargement, avec force grands gestes pour nous indiquer une vague direction. Vu qu'on n'a absolument aucune idée d'où on est, mis à part le fait qu'on a l'impression d'être au fin fond du trou du cul de Pékin, on avance au hasard dans les hutongs... (petites ruelles -très- typiques).

    #complètementpaumés

    37- A l'assaut de Pékin!

    Une charmante demoiselle nous remarque et nous demande en anglais -alleluyah- où on va. Je lui montre l'adresse de l'hôtel inscrite en chinois et elle nous y conduit, en fait on n'était pas loin, mais il était difficile d'imaginer un hôtel à cet endroit!

    37- A l'assaut de Pékin!

    37- A l'assaut de Pékin!

     

    37- A l'assaut de Pékin!

    37- A l'assaut de Pékin!

    37- A l'assaut de Pékin!

    Et voilà notre hôtel! Le cube gris!

    Nous voilà enfin installés, c'était hautement improbable mais derrière le cube gris dans la ruelle crasseuse se trouve un petit bijou! Pour le coup on se sent super bien, notre hôtel est tout mimi et les réceptionnistes parlent un peu anglais.

    37- A l'assaut de Pékin!

    37- A l'assaut de Pékin!

    37- A l'assaut de Pékin!

    Le soir, on a droit à un spectacle d'ombres, qui se poursuit en atelier artistique.

    37- A l'assaut de Pékin!

    37- A l'assaut de Pékin!

    37- A l'assaut de Pékin!

     

    Pour l'instant, nous sommes satisfaits de ce premier contact, et tout à fait enclins à changer de point de vue sur la sympathie des Chinois. Nous verrons bien si la suite nous donnera raison... ou pas!

    Zai jiiiiiiaaaaaaaaan!


    2 commentaires
  • Previet cher lecteur!

    Nous te prions de nous excuser pour l'interruption momentanée de notre programme, en effet, obtenir une connexion internet suffisante pour charger nos photos relève en ce moment de la gageure, à l'heure où je t'écris, une fenêtre du possible vient de s'ouvrir sous mes doigts alors que je menaçais d'abandonner la rédaction de ce post, comme quoi il existe un bon Dieu de l'internet.

    Reprenons où nous en étions restés.

    Irkoutsk, 6H du matin. Pas une voiture dans les rues. L'hôtel dans lequel nous passons une nuit est complètement désert. Nous avons réservé un taxi à 6H30 pour nous emmener à la gare, j'avoue qu'on flippe un peu qu'il n'arrive jamais! Contre toute attente, il est à l'heure!

    Nous arrivons à la gare avec notre chargement, que je pourrais appeler cargaison, et qui commence à nous peser: nos 4 grosses valises, 2 petites (dont ma nouvelle jaune que je ne quitte plus des yeux), 3 sacs à dos, nos sacs à main, et la poussette canne qu'on se trimballe depuis les Etats Unis pour rien vu que Cannelle préfère marcher.

    Première étape, et pas des moindres: trouver notre train. La dame au guichet nous indique vaguement avec sa main où il se trouve. Par chance, la gare d'Irkoutsk est petite, et on le trouve du premier coup! 

    Moment d'émotion, car emprunter cette ligne mythique est vraiment un rêve de gosse! (précision: le transsibérien n'est pas un train, mais une ligne).

    36- Panne de wifi

     

    Nous avons choisi de voyager en seconde classe, c'est-à-dire la classe intermédiaire, qui offre des cabines de 4 couchettes: 2 en haut, 2 en bas. Il y a aussi la première classe, qui a des cabines de 2 couchettes et un petit air de l'orient express, et la 3eme classe, où Russes et Chinois s'entassent de chaque côté d'un long couloir dans des couchettes superposées.

    36- Panne de wifi

     

    Comme tu peux le constater, c'est de la moquette par terre, moquette qui finira par me dégoûter au point que je ne poserai plus une chaussette dessus! Je t'expliquerai pourquoi plus tard. Dans notre wagon, c'est un chinois qui s'occupe de notre bien-être. Romu est déçu, car ça aurait pu être une femme russe. Manque de bol, on a eu le chinois pas souriant. Nos rapports avec lui se limitent à quelques éructations pour nous indiquer où sont les toilettes, et qu'on est bien dans le bon train. Nos voisins sont également chinois, 2 hommes d'un côté, un homme de l'autre, 2 femmes un peu plus loin, et un couple avec un bébé. 36- Panne de wifi

    36- Panne de wifi

     

    Dans chaque wagon, il y a un samovar, qui est cette bonbonne d'eau brûlante chauffée par un feu de bois. C'est assez surprenant, de voir un feu de cheminée dans un train, d'ailleurs il nous asphyxie un peu, on renifle des relents de Zip pour barbecue...

    Notre cabine est cosy, bien qu'étroite, mais heureusement on parvient à placer tout notre bazar dans des coffres astucieusement disséminés sous les couchettes, et à l'étage. Ca nous rappelle mister White, nous, les espaces confinés, on kiffe!

    36- Panne de wifi

     

    Avant de partir, on a fait nos réserves dans la mini-supérette d'Irkoutsk: soupes lyophilisées, pâtes chinoises, fruits, gâteaux de toutes sortes et sûrement remplis d'huile de palme (heureusement pour ma conscience, impossible de déchiffrer huile de palme en russe). Nous allons voyager durant 3 jours, on suppose donc que la bouffe pourra nous aider à faire passer le temps. On fait malgré tout de grosses erreurs d'interprétation: ce que nous prenons pour des compotes (sur la photo au-dessus) sont en réalité des confitures, nous voilà donc avec 3 kilos de confiotte, wesh wesh...

    En plus, l'eau que nous avons choisie est pétillante à l'insu de notre plein gré, ce qui fait que Cannelle risque de mourir de soif durant le voyage. 

    36- Panne de wifi

    36- Panne de wifi

     

    Heureusement, une dame russe passe devant nous avec un panier rempli de vivres. On lui demande avec des gestes si elle a de l'eau plate, elle nous répond "Welcome" et nous donne la carte du menu. J'ai peut-être trop de seins pour qu'elle ait compris le geste "plate".

    Romu dégaine sa super appli qui traduit en russe, et la dame nous indique que nous pourrons trouver de l'eau au wagon restaurant. Elle repasse devant notre cabine pour nous dire "welcome" et nous redonne le menu. On lui dit "ce soir" car on vient de s'enfiler nos soupes lyophilisées.

    A son troisième passage, troisième welcome et troisième menu, on comprend qu'on est les seuls touristes du wagon, et qu'elle veut absolument que nous dépensions nos roubles dans le wagon restaurant. Nous y allons donc pour acheter des bouteilles d'eau. Elle nous redonne le menu, que nous refusons. Cela la contrarie, elle revient avec un panier rempli de cochonneries. Pour ne pas la froisser, on choisit un twix, un thé et un café. Ca la déride et elle me dit que je suis beautiful. On va être copines, je le sens.

    36- Panne de wifi

    36- Panne de wifi

     

    Dans le train, à part manger, se promener entre les wagons, bouquiner, jouer, dormir... Il n'y a pas grand chose à faire. Si, on peut reculer le moment où on va finir par ouvrir la porte des chiottes et maudire le fait d'être tombé sur un chinois éructant au lieu d'une douce mama russe fée du logis. Je pense que ce chiotte russe résume à lui tout seul mon horreur des toilettes publiques. C'est petit, c'est crade, ça pue. Nous y ferons des passages éclair, mais nous nous retiendrons la plupart du temps...!

    36- Panne de wifi

     

    Nos voisins chinois nous gonflent car ils fument comme des pompiers. Ils vont pourtant entre les wagons pour s'allumer leur clope, mais les odeurs arrivent directement dans notre cabine. C'est l'horreur, on a l'impression d'être en boîte de nuit du temps où fumer y était encore autorisé! En plus, ils allument clope sur clope. On n'ose pas secouer notre chinois éructant pour qu'il leur dise de calmer le rythme. La voisine s'y met aussi, c'est un calvaire!

    La journée se passe en mode contemplation, le train s'arrête de temps en temps, et nous arrivons à la frontière mongole dans la soirée. Des officiers russes débarquent dans notre wagon. Ils fouillent tout: ils démontent les radiateurs, font tout sortir, regardent dans les placards, dans les valises. Ils sont très désagréables, limite chéfaillons, malgré leur jeunesse. On est loin de mon beau légionnaire.

    Ensuite, le même cirque recommence avec les officiers mongoles, et le train semble secoué de toutes parts, on se demande ce qu'ils fabriquent. Ca dure des plombes, en tout, on est restés arrêtés 5 heures pour passer la frontière! On se couche épuisés et on dort comme des bébés, bercés par le doux ronronnement du train.

    36- Panne de wifi

    36- Panne de wifi

    36- Panne de wifi

     

    Les paysages de Mongolie sont assez monotones, j'ai de vagues réminiscences de mes cours de collège, steppe, taïga, je ne saurais dire qui est quoi, mais en tous cas, à part des troupeaux de chevaux et des yourtes, il n'y a pas grand chose d'intéressant durant la traversée. On décide de ne pas s'arrêter à Oulan Bator, ce qui nous aurait obligés à prendre d'autres billets de train. Et puis, on commence à se sentir bien dans notre petit cocon puant la clope.

    Au passage, on se rend compte que le wagon restaurant a été changé! Ma copine russe n'est plus là, elle a été remplacée par une serveuse mongole, et le décor est clairement baroque! Les secousses du train étaient donc dues au changement du wagon restaurant. Tout est prévu dans les moindres détails pour une complète immersion...

    36- Panne de wifi

    36- Panne de wifi

    36- Panne de wifi

     

    J'espérais que dans la foulée, notre animateur chinois éructeur aurait été lui aussi remplacé par une douce fée du logis mongole, qui aurait nettoyé de fond en comble nos odorantes toilettes durant la pause de 5 heures. Il n'en fut rien. Nous retrouvâmes nos chiottes aussi nauséabondes qu'en Russie. Bien qu'un petit coup de serpillière grisâtre eût quand même été passé, rendons à Cesar ce qui lui appartient. Je ne peux m'empêcher de penser que lorsque nous pataugeons dans la mare qui macule les toilettes, nous marchons ensuite sur la douce moquette du couloir en y transportant tous les miasmes pourris que nous trimballons sous nos semelles. D'où le dégoût qui fera que je ne pourrai très vite plus voir la moquette en peinture.

    Deuxième journée de voyage. On continue de s'occuper, le pire c'est qu'on ne s'ennuie pas. On n'a pas encore attaqué les 3 kilos de confiotte, preuve que nous ne manquons de rien. Vers 21 heures, le train s'arrête: nous arrivons à la frontière sino-mongole. Le manège des douaniers recommence, sauf que cette fois ils laissent nos bagages tranquilles. Ils ont même le sourire.

    Après quelques heures d'attente, le train entre dans un hangar. Il faut changer les essieux! Les rails séparant la Mongolie de la Chine n'ont en effet pas le même écart, obligeant donc à changer les roues pour qu'elles puissent s'adapter aux nouvelles dimensions. Ca paraît ubuesque, mais l'opération est bien rodée, même si elle prend 4 heures de plus, durant lesquelles on ne peut pas bouger de sa cabine!

    36- Panne de wifi

     

    Il est une heure du mat, Cannelle s'est endormie sans faire pipi ni se laver les dents, une fois n'est pas coutume!

    Dernière nuit dans le train, nos voisins chinois ne sont plus là, et la voisine n'a plus de clopes, on dort enfin sans fumée.

    Notre chinois éructant se livre à un trafic de bouteilles d'alcool avec ses comparses, on les voit passer, les bras chargés de cartons qu'ils rangent dans la cabine de nos ex voisins. On espère ne pas se retrouver embarqués dans une histoire à la midnight express...!

    Le matin, on se lève en pleine forme, on replie les draps et les couvertures, la moquette immonde est roulée (je ne sais pas si elle sera nettoyée avant le passage des suivants), la serpillière grisâtre est au garde à vous devant les toilettes. 

    Nous garderons de belles images de ce voyage hors du temps, durant lequel nous avons appris la patience, la méditation, la contemplation, de bonnes barres de rire, et les toilettes crasseuses.

    Welcome! In China!

     


    3 commentaires
  • Previet!

    Nous trouvons qu'il ne fait pas assez froid à Irkoutsk, nous décidons donc d'aller un peu plus dans les terres, sur les rives du mythique lac Baïkal.

    Destination Listvianka! Le taxi qui nous y emmène est taciturne mais conduit comme un pilote de rallye, alors que nous sommes dans une sorte de van aux suspensions affreusement molles, et que la route est verglacée. Le trajet dure une heure, durant laquelle je prie silencieusement le dieu de la route qu'il nous préserve. Heureusement, il entend mes prières.

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    Bizarre, certains véhicules ont leur volant à droite alors qu'on roule à droite...

    Lorsque nous apercevons les rivages du lac Baïkal, on est tout émus. Je ne sais pas pourquoi, la puissance du nom certainement. Et le fait de savoir que ce lac est le plus profond au monde (1km600 de profondeur!), que son eau est extrêmement pure, qu'en hiver il devient une immensité gelée, et qu'on est en Sibérie, quand même, faut pas l'oublier!

    Bref, nous voici propulsés aux abords d'une ère glaciaire (il fait -9°), dépaysement assuré!

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

     

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    Un petit plongeon dans les stalactites?

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    L'eau est cristalline.

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

     

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

     

    Nous sommes bien installés, dans une auberge chalet bien chauffée, et où la nourriture est aussi faite pour réchauffer les corps.

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal? 

     

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

     

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    Interdiction d'exploiter cette image en vue de création de dossier compromettant.

    Au menu du petit déj (le moment où on n'a pas hyper faim dû à ce fichu décalage horaire que nous avons encore du mal à absorber): bol de porridge (sorte de semoule au lait tiède et très compacte, tu en manges deux cuillères et tu as une enclume au fond de l'estomac.), pancakes, oeufs au plat, saucisson à l'ail, saucisses, fromage, yaourt, fruits secs, tartines, céréales, jus de fruits. Vu que tout ceci nous arrive en portions individuelles, et que tu ne veux pas vexer en gaspillant, c'est gargantuesque.

    Le midi, nous achetons du poisson fumé au petit marché du village, dans lequel nous communiquons avec les vendeuses emmitouflées grâce à un mélange de langage des signes, de russe et de quelques mots anglais. Le sourire, lui, est universel!

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    Poisson fumé du lac, accompagné d'oeufs de poissons et de blinis.

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    Malgré le soleil qui brille, il fait vraiment très froid, nous ne sommes pas assez équipés, on abandonne donc l'idée de randonner autour du lac, ou de prendre un téléphérique pour monter au sommet d'une colline. Au bout d'une heure dehors, nous sommes glacés et ankylosés par le froid. Tant pis, on restera en mode bouffe et contemplation!

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    Les légionnaires vieillissent mal à Listvianka...

    On prend ici toute la mesure de la rudesse de la vie: les hommes travaillent dehors sous le froid glacial, les femmes cuisinent et tiennent les stands du marché, la précarité ne semble jamais très loin... Mais le lieu est magique et serein, avec un petit air de bout du monde...

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace au lac Baïkal?

    La célèbre LADA russe!

    Prochaine étape, nous partirons à la découverte du transsibérien, qui nous emmènera à travers la Mongolie pour arriver à Pékin. 3 jours et 2 nuits de train, ça va être top!!

    35- Vous reprendrez bien un peu de glace en Sibérie?

    Dosvidanyaaaaaaaa!


    2 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires